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Le Point

Lechipois veut en finir avec la vie. Il n’a jamais eu de chance, ça continue : il se rate. Heureusement, Max et Fernand, âmes sensibles, l’aident à accomplir son funeste projet.

Les voilà tous trois partis pour le néant. C’est là que Lechipois s’acquitte de sa dette envers ses deux amis et leur sauve la vie… éternelle. Humour, rêverie et réflexion pour ce conte entre deux eaux !

Le Point, 16 janvier 1993

Le Point

Il en a de la chance, Corot. Après le Grand Palais, le Théâtre 14 : si tous les centenaires étaient fêtés si joyeusement, on en redemanderait.

La pièce évoque la carrière du peintre Camille Corot, dans l'esprit poétique et débonnaire des vues historiques de Sacha Guitry, sans atteindre à la pétulance de son modèle. Mais, sur ce joli texte bien construit, Jean-Laurent Cochet a bâti un spectacle aérien, chaleureux, coloré, restituant, pour le meilleur, le climat d'une veillée de copains unis par une même passion. L'animation de la scène, la beauté des décors en toile peinte (c'est bien le moins...), le chatoiement coloré des costumes, l'entrain communicatif des 32 comédiens rassemblés dans la même ferveur transforment cette évocation un peu simpliste d'un artiste laborieux et paisible en une joyeuse fête du plaisir du théâtre.

P.B.
Le Point, 5 octobre 1996

Le Point

Dans la petite salle du Théâtre Hébertot, François Mougenot, en fourmi, le regard sombre et calculateur, et son frère Jacques, en cigale, l'air rieur et enjoué, interprètent la célèbre fable de Jean de La Fontaine.

Mais les deux excellents comédiens ont une façon bien particulière de réciter la moralité, immédiatement parodiée, comme son auteur lui-même qui, d'après les pasticheurs, ne connaissait rien au fameux bestiaire dont il vantait les qualités. La fable leur sert ensuite à décliner des variations sur le même thème de textes tout aussi connus, récrits dans le style d'un autre auteur.

Sont ainsi détournées les scènes de Molière (« La fourmisanthrope »), et Rostand (« Cigalo de Bergerac »), de Racine (« Cigaliccus »), et Feydeau (« Un grain à la patte »), de Shakespeare (« Un compte d'hiver ») et Beaumarchais (« La froide journée »)... Un exercice de style savamment orchestré mais plutôt réservé aux lettrés. A saluer les hilarantes parodies d'Audiard (« Les fourmis flingueuses ») ou de Pagnol (« Cigalou »), que chaque spectateur peut reconnaître.

Audrey Lévy